Horloges-Comtoises-Anciennes.fr

DES HORLOGES ET DES HOMMES - un historique par Christian BERNARDET

Retour au sommaire
Page suivante
 

1. LES HORLOGES

1.1. CONSIDERATIONS GENERALES SUR L'HORLOGERIE

L'horloge fut la seule mécanique (exception faite des moulins à eau et à vent), du Moyen-Age à la fin du 18e siècle, qui comportait des roues dentées permettant de transporter l'énergie d'un endroit à un autre avec le minimum de perte et avec le respect absolu du rapport des vitesses. Il existait déjà d'autres machines utilisant des bras, des bielles, des roues, des poulies, des courroies. Mais très tôt, des artistes, des savants, des philosophes même (et leur mécènes, rois, empereurs, princes, ducs, papes, évêques, etc…) firent des recherches autour des engrenages, des échappements, de la précision du temps et de l'astronomie, permettant un foisonnement d'inventions, d'innovations, d'améliorations constantes dont l'horloge fut la seule bénéficiaire jusqu'à l'entrée du 19e siècle. Ainsi par exemple, à l'époque de Napoléon Ier, on utilisait encore des fusils à pierre, alors qu'il existait déjà depuis longtemps des horloges dont la force motrice était apportée par des courants d'air, ou les variations volumétriques d'un gaz. La révolution industrielle occidentale bénéficiera pour ses nombreuses machines des patientes recherches faites sur les engrenages pour définir, par exemple, le profil idéal que doit avoir la forme des dents pour générer le minimum de frottement et conserver ainsi le maximum d'énergie. L'autre avantage des engrenages est de ne pas risquer la perte d'adhérence comme avec les poulies ou les courroies.

 

1.2. L'HORLOGE PRIMITIVE

Nous appellerons "horloge" une mécanique indiquant l'heure, mue par la force de poids en métal (ou en pierre), et nous réserverons le terme de "pendule", pour une mécanique (en général plus petite), dont la force motrice est donnée par des ressorts enroulés sur eux-mêmes (comme d'ailleurs les montres mécaniques, de poche ou de poignet). L'horloge, donc, est née entre le 11e et le 13e siècle, quelque part en Europe, probablement en Italie ou en Flandre. Il semble qu'au départ il s'agissait d'une mécanique dont la fonction était de prévenir qu'il était temps d'aller faire une ronde sur les remparts pour les hommes de guet, ou d'aller à la messe pour les religieux. C'était donc plutôt un réveil qui sonnait à intervalles réguliers. Il n'y avait d'ailleurs ni cadran ni aiguille. Puis on s'aperçut qu'en fixant un index sur les rouages, on pouvait indiquer l'heure. C'était la reproduction du cadran solaire : il n'y avait qu'une seule aiguille, celle des heures, symbolisant l'ombre du cadran solaire ; et le cadran était divisé en heures et quarts d'heures et non en minutes. Ce type de cadran à une seule aiguille sera utilisé jusqu'à la Révolution française (fin 18e). Mais dès la Renaissance (15ème et 16ème siècles) apparurent sous le cadran des heures, un petit cadran divisé en quarts d'heure, puis la longue aiguille des minutes concentrique à l'aiguille des heures, et leur cadran divisé en heures et minutes virent le jour au début du 18e.

 
  (c) 2008 - Christian Bernardet - Site portail www.chrbernardet.com  
page 1 - suiv.