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DES HORLOGES ET DES HOMMES - un historique par Christian BERNARDET

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1.8. EVOLUTION DU BALANCIER

Les horloges, bien que populaires et rustiques, sont pourtant souvent plus précises que les pendules aristocratiques ou bourgeoises : la force motrice est constante (contrairement aux ressorts qui dispensent plus d'énergie quand ils sont remontés à fond et de moins en moins à mesure qu'ils se déroulent) et l'angle d'oscillation de leur long pendule est très fermé, contrairement à celui d'un balancier court oscillant fortement. Nous retrouvons ici les lois physiques découvertes par les savants des 17ème et 18ème siècles. La preuve ayant donc été faite de la meilleure exactitude pouvant être obtenue par les faibles oscillations du pendule, il restait à se pencher sur les problèmes posés par le balancier lui-même. Pour obtenir la longueur du pendule que l'on souhaite, (pour l'adapter d'une façon esthétique à un cabinet d'horloge, ou obtenir une oscillation d'une seconde, par exemple), on peut faire varier le rapport des différents rouages. Mais pour un ensemble d'engrenages donné, il n'existe qu'une seule longueur possible du pendule (de son point de suspension à son centre de gravité). La gravité terrestre (si on change l'horloge d'altitude) modifie la période des oscillations du pendule.

 

 

Mais sans changer d'altitude, cette période peut être modifiée soit volontairement (pour faire marcher précisément l'horloge, en montant ou en descendant la lentille du balancier grâce à l'écrou qui la retient), soit involontairement par la dilatation ou la rétractation du pendule du fait de la température.

Les recherches porteront donc sur les variations de longueur du pendule en métal, sensible à la dilatation aux changements de température. Ainsi naquirent les balanciers à grilles compensées, les balanciers au mercure, etc… qui, installés sur une horloge (sans sonnerie pour ne pas être freinée) à échappement à cheville, apportèrent une très grande précision : ce sont les régulateurs (ou " garde temps ") qui servaient d'étalon aux horloges. Furent également utilisées les tiges de bois et d'invar (acier à 36% de nickel) au très faible coefficient de dilatation (essentiellement dans les horloges monumentales de clocher).

 
  (c) 2008 - Christian Bernardet - Site portail www.chrbernardet.com  
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